lundi 30 juillet 2007

Quand j'étais chanteur

Je reviens de voir à l'Outremont Quand j'étais chanteur, de Xavier Giannoli. Un film charmant où il y a plein de vieux succès de la chanson française (Delpech, etc.), j'avais envie de fredonner tout haut.

Un vieux chanteur de bal (Gérard Depardieu) rencontre une jeune agente d'immeubles (Cécile de France) qui essaie de réorganiser sa vie après une rupture douloureuse. Beaucoup d'émotions passent dans les regards, pour cette relation mais aussi pour celle entre le chanteur et son ex-femme, qui lui sert maintenant de manager. Les acteurs sont excellents. Cécile de France (vue dans L'Auberge espagnole, Les Poupées russes et Fauteuils d'orchestre) joue un personnage plus sombre que d'habitude. Ce film donne envie de rencontrer quelqu'un comme ce chanteur qui essaie de rendre les gens heureux... Et là, je vais avoir la chanson «Quand j'étais chanteur» dans la tête pendant des jours...

jeudi 26 juillet 2007

Circle of Friends

On dirait que je fais un marathon de lecture. J'ai en effet lu pas mal ces temps-ci, mais c'est surtout que j'ai tardé à parler des livres que j'ai lus, alors ça s'est accumulé.

Circle of Friends, de Maeve Binchy, est encore un livre qui m'a fait passer des nuits blanches. Ce n'est pas de la grande littérature, mais les personnages sont intéressants. Et ça se passe en Irlande en 1957-58 (avec un premier chapitre en 1949, un prologue où l'on fait la connaissance des deux personnages principaux, Benny et Eve, lorsqu'elles ont 8 ans). Donc un certain dépaysement. On se promène entre Dublin et le village de Knockglen, pas très loin mais un tout autre monde, avec ses boutiquiers, ses personnages parfois bizarres – le boucher qui consulte constamment une religieuse qu'il voit apparaître dans un arbre, la veuve qui tient l'hôtel local et qui est la méchante commère du coin, les deux jeunes venus de la ville qui scandalisent les gens du coin par leurs tenues excentriques. Il y a des bouts où ça menace de virer en roman Arlequin mais la menace ne se concrétise pas. Amours, amitiés, chagrins, désillusions m'ont tenue en haleine. Enfin, il ne faut pas exagérer, c'est pas un polar quand même, mais je le trainais partout malgré ses 400 pages (c'était pas l'édition de poche, donc ça pesait pas mal dans mon sac) pour poursuivre ma lecture dès que j'avais un moment.

Il paraît qu'on en a fait un film, où joue notamment Colin Firth.

mercredi 25 juillet 2007

Paint it Black

Pour terminer cette mise à jour de mes lectures récentes, quelques mots sur Paint it Black, de Janet Fitch – auteure de White Oleander (Laurier blanc). Ce livre a été publié en 2006, je ne crois pas qu'il ait été traduit.

Josie Tyrell, 20 ans, a quitté sa famille paumée et son patelin pour vivre à Los Angeles. Elle gagne sa vie en posant comme modèle et c'est ainsi qu'elle rencontre un étudiant, Michael Faraday, drop-out de Harvard et fils d'une pianiste célèbre. Ils vivent ensemble dans une toute petite maison remplie de toiles de Michael et de peintures murales réalisées par les deux amoureux pour se créer un coin de Montmartre. Je ne vendrai pas le punch en vous parlant du suicide de Michael, puisqu'il survient au bout de quelques pages.

Michael était la seule chose bien qui soit arrivée dans la vie de Josie. Elle n'arrive pas à se remettre de sa mort, à faire le deuil de leur rêve d'aller vivre ensemble à Paris. Elle évoque les moments de leur vie ensemble, moments heureux mais aussi terribles. Elle fait la connaissance de Meredith, la mère pianiste et possessive, qui ne réussit pas non plus à poursuivre sa vie depuis la mort de son fils. Ces deux solitudes se rejoignent dans une relation malaisée et sans doute destructrice.

Josie est torturée par ses souvenirs, mais elle est aussi passionnée et combative. L'histoire commence juste après l'assassinat de John Lennon (en décembre 1980) et il est beaucoup question de concerts punk. Il y a aussi des scènes assez drôles de tournage de film d'étudiants. J'ai trouvé ce livre très prenant et l'héroïne attachante.

mardi 24 juillet 2007

The Worlds Within Her

The Worlds Within Her est la premier livre de Neil Bissoondath que je lis.

Présentation de l'éditeur
En s'envolant vers l'île qui l'a vue naître, Yasmin n'a qu'un but, y disperser les cendres de sa mère. Mais elle doit accepter que, là-bas, les langues se délient et les souvenirs sortent de l'ombre pour tisser l'histoire de ses parents, Indiens des Caraïbes. Son père, Vernon Ramessar, obsédé par sa carrière politique à l'heure de l'indépendance, et sa mère Shakti, une femme fière et captive de son destin. Derrière les anecdotes, les non-dits et les légendes se cache souvent une vérité trop douloureuse à dévoiler, et Yasmin comprend qu'il est impossible de remonter le temps sans se perdre un peu.

Extrait de la quatrième de couverture
Issu d'une famille originaire de l'Inde établie aux Caraïbes vers le début du siècle (il a pour oncle l'écrivain V.S. Naipaul), Neil Bissoondath fait ses études au Canada anglophone, et vit aujourd'hui au Québec dans un environnement francophone. On lui a reproché son refus des appartenances, son dédain des revendications ethniques ; il répond qu'un citoyen d'aujourd'hui n'a d'autre patrie que celle qu'il s'est choisie. Affirmation dont ses lecteurs savent qu'elle est le fruit d'un long questionnement, repris par quasi tous les héros de ses romans.

Quelques commentaires de lecteurs enthousiastes ici.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce récit de quête identitaire. Et les tous derniers mots du livre, ceux de la mère de Yasmin, qui parle à une amie :

« I am not a final product, Mrs. Livingston. I am a process. As are you. As is everyone. It is to me the most unsettling, and most reassuring, truth about what young people today call "identity". My dear, I haven't got an identity. None of us does. What a great tragedy that would be, don't you think? »

Je trouve ça encourageant comme réflexion. Personne n'a d'identité fixe, l'identité est fluide, toujours en mouvement, au fil des expériences de la vie...

Le Vent se lève

Il vente fort dehors, j'ai tout ouvert pour faire rafraichir mon 3e étage, mais ce n'est pas de ce vent-là que je veux vous parler, mais plutôt de celui qui agite l'orge. The Wind that Shakes the Barley est le plus récent film de Ken Loach, cinéaste britannique engagé, maintenant âgé de 70 ans. Il a remporté la Palme d'or à Cannes en 2006. Il y a déjà 3 semaines que j'ai vu ce film à l'Outremont, mais j'ai été bien paresseuse récemment. Comme je parle systématiquement de chaque film que je vais voir, je me décide donc à mentionner celui-ci.

Description du film :
Irlande, 1920. Des paysans s'unissent pour former une armée de volontaires contre les redoutables Black and Tans, troupes anglaises envoyées par bateaux entiers pour mater les velléités d'indépendance du peuple irlandais. Par sens du devoir et amour de son pays, Damien abandonne sa jeune carrière de médecin et rejoint son frère Teddy dans le dangereux combat pour la liberté.

Plusieurs commentaires ici.

lundi 23 juillet 2007

Pour rester dans les animaux...

L'ami dont j'ai déjà parlé qui s'est acheté une maison vient de découvrir qu'il a une locataire sous la remise...

Elle n'a pas eu peur de lui quand il est sorti dans la cour pour prendre des photos (il est resté loin, quand même), elle se grattait la tête, prenait le soleil tranquillement. Je pensais que la mouffette était un animal nocturne...

Le conseil de la SPCA pour la convaincre de déménager : placer plusieurs jours de suite à l'entrée de son terrier une éponge imbibée d'ammoniaque et mettre de la musique et de la lumière pour la déranger. J'espère qu'elle n'a pas une petite famille installée sous la remise! Grant dit que peut-être qu'elle ne vit pas là, qu'elle est juste venue faire un petit séjour pendant les vacances de la construction. :-)

jeudi 19 juillet 2007

Chaussettes - encore

Puisque Omo-Erectus me parle du mystère des chaussettes disparues, voici une petite histoire de chaussettes. Le père de Grant (mon ex) était éleveur de visons. Il arrivait parfois qu'un vison soit orphelin (il n'y a pas que les chaussettes...) et qu'il soit élevé un bout de temps dans la maison, comme animal domestique (avant de finir en manteau comme les autres...). La mère de Grant ayant constaté que plusieurs chaussettes disparaissaient depuis un bout de temps, des recherches ont été entreprises et ont finalement mené à un espèce de nid de chaussettes derrière la télé. Le, ou plutôt la coupable : Perky! La voici sur la photo, avec Grant, alors âgé de 10 ans. Grant dit qu'il a une photo de Perky avec une chaussette; quand il l'aura numérisée, je me ferai un plaisir de la partager avec vous. Ça a quand même plus de charme qu'une vulgaire sécheuse...

Chaussettes orphelines

Vous avez des chaussettes orphelines? Moi j'en ai une que je garde précieusement depuis des mois parce que je la trouve très jolie et que j'espérais toujours retrouver sa sœur, disparue de façon très mystérieuse (je n'ai même pas de sécheuse...). Mais je viens de lui trouver une mission, grâce à En direct des îles qui parle de Freecycle. Non, je ne vais pas offrir ma chaussette sur le site, mais je viens d'aller jeter un coup d'œil aux derniers messages et quelqu'un signale un évènement écolo qui a justement lieu en fin de semaine, au Vieux-Port. Alors ma chaussette va aller faire sa petite part, avec des milliers d'autres...

Grande corvée populaire
à l’Espace Sedna-Rebut global

Le dimanche 22 juillet, au Quai de l’Horloge du Vieux-Port de Montréal, on adopte les bas orphelins et l’on recueille des plantes pour notre toit vert !

À l’invitation de Jean Lemire et de la Fondation Sedna, Blue Storm Média a récemment plongé dans une nouvelle aventure d’écoconstruction, celle de l’Espace Sedna-Rebut global. Pavillon d’interprétation pas comme les autres, il accueillera bientôt les visiteurs du Sedna IV en plus d’abriter une activité de sensibilisation à l’environnement concoctée par Équiterre. D’ici à l’ouverture, prévue le 28 juillet, l’Espace Sedna-Rebut global doit cependant garnir son toit vert et isoler ses murs. Le public est donc convié à une grande corvée populaire aux allures de fête, le dimanche 22 juillet, de 11 h à 16 h, au Quai de l’Horloge du Vieux-Port de Montréal.

En écoconstruction, tout peut servir… ou resservir : les touches d’un clavier deviennent mosaïque, des plateaux colorés habillent les murs, des banquettes d’autobus ou de métro meublent une salle de projection, les vivaces sont divisées pour mieux se multiplier et les bas orphelins isolent les murs d’un curieux bâtiment!

Des concepteurs allumés
Forte de l’expérience acquise par les Artisans, les Citadins et les Compagnons du rebut global, Blue Storm Média a réuni pour la construction des créateurs qui, selon leur bonne habitude, utilisent un maximum de matériaux recyclés ou récupérés auxquels ils donnent une nouvelle vie. Avec un talent inouï pour la création, un net penchant pour l’écodesign et les aptitudes qu’il faut pour mener à bien tous les projets qui bouillonnent dans sa tête, Vincent Vandenbrouck signe la conception et l’aménagement du bâtiment. Le chantier est dirigé par Jean Fiset, entrepreneur, qui a relevé avec brio l’ambitieux défi d’écoconstruction d’Habitat 07 à Baie-Saint-Paul. Quant à l’irrésistible K, écommunicatrice à l’énergie contagieuse, elle déploie des trésors d’imagination qui ne peuvent que porter fruit lorsque vient le temps de stimuler les troupes et de convaincre de nouveaux partenaires. Elle animera la grande corvée
populaire du 22 juillet.

Le but ? Recueillir des centaines de vieilles chaussettes (propres !) pour isoler l’un des murs de l’Espace Sedna-Rebut global et des dizaines de plantes vivaces pour en garnir le toit. Les chaussettes ? Elles peuvent être de laine ou de tout autre textile, unies, à pois, à rayures ou à fleurs ! Et les plantes ? Divisez vos plants de vivaces herbacées rustiques, en préférant celles dont les racines sont peu profondes : ciboulette, thym, iris, marguerites, fétuques bleues, etc.

Sur place, en plus des équipes de la Fondation Sedna, d’Équiterre et de Blue Storm Média, des passionnés d’environnement et des spécialistes de l’énergie renouvelable, de l’horticulture ou de toitures végétalisées renseigneront les visiteurs.

Suivez la construction de l’Espace Sedna-Rebut global au Quai de l’Horloge ou sur www.sedna.tv

lundi 9 juillet 2007

Mad World

Peut-être que tout le monde connaît cette chanson, mais moi je l'ai découverte récemment à l'aquaforme. Une des profs fait jouer ça à la fin et après je l'ai dans la tête, alors ce matin je lui ai demandé le titre. Mais je lis sur You Tube que cette chanson était dans le film Donnie Darko et comme je l'ai vu, j'ai bien dû entendre ça. J'ai un vague souvenir qu'en effet, j'avais aimé la musique du film. Alors voici le vidéo de Mad World, de Gary Jules. J'aime bien les figures animées faites par les enfants. Mise à jour : C'était une chanson de Tears for Fears (écrite par Roland Orzabal), sur un disque sorti à l'automne 1982. À cette époque, je commençais un voyage de 2 ans en Europe, durant lequel je n'ai pas eu souvent l'occasion d'écouter la radio... Ou c'est ma mémoire qui fout le camp avec la vieillesse (ça je le sais déjà). :-)

dimanche 8 juillet 2007

Traducteurs littéraires à Banff

Nicolas Dickner, qui tient la chronique Hors Champ dans Voir, parle d'une rencontre de traducteurs littéraires à laquelle il a été invité. Il passe la semaine au Banff International Literary Translation Center en compagnie d'une vingtaine de traducteurs d'un peu partout dans le monde. Voici un extrait de son article :

« Même en plein small talk, ils s'arrêtent périodiquement afin d'analyser la façon dont se déroule la discussion. Le cerveau du traducteur n'arrête jamais de travailler puisque tout, dans l'univers, est matière à traduction - depuis les gesticulations de l'interlocuteur jusqu'au goutte à goutte du robinet de la cuisine, en passant par le parcours des nuages sur le flanc de la montagne et les couinements des spermophiles (ces rongeurs paranoïaques qui infestent le campus). [...]
Je vous reparlerai plus amplement de traduction dans les prochaines semaines, pas simplement parce qu'il s'agit d'une sous-culture fascinante, mais surtout parce qu'elle synthétise certains des débats littéraires les plus importants de notre époque - en particulier pour des littératures en milieu exigu comme la nôtre.»

mardi 3 juillet 2007

Le champ de fraises

Le champ de fraises, de Renate Dorrestein (traduit du néerlandais), est un roman assez sombre. On a une boule dans la gorge à lire cette histoire d'enfant torturée par ses anciens copains. La première phrase annonce la couleur : «Nous avions apparemment décidé un beau jour de ne plus jamais lui adresser la parole.» Et le livre finit ainsi : «La vie quelquefois part d'un côté et nous de l'autre. Il n'y a finalement rien de plus sensé à en dire.» Donc je ne conseille pas cet ouvrage si vous êtes à la recherche d'une lecture réconfortante...

De Hollande en Écosse, l'itinéraire d'une fillette aux prises avec le monde impitoyable de l'enfance et les mensonges des adultes. Un roman saisissant sur les silences familiaux et la culpabilité, par l'une des plus grandes romancières hollandaises contemporaines. Dans une petite ville de Hollande, Loes, six ans, vit entre sa mère cartomancienne et ses deux oncles, et règne sans partage sur la tribu d'enfants de son quartier. Jusqu'au jour où le père de Thomas, son meilleur ami, est retrouvé assassiné. La mère de Loes s'accuse du meurtre, est condamnée; la petite fille devient alors le souffre-douleur de l'école. Six ans plus tard, la famille se résout à déménager sur une petite île écossaise battue par les vents, loin de tout. Tant bien que mal, Loes va tenter d'obtenir des réponses d'une mère qui se mure dans un silence obstiné. Ce n'est qu'à dix-huit ans, à son retour en Hollande, que Loes sera en mesure de faire la lumière sur les mensonges de son enfance...

Peau de pet

Ma mère dit que j'ai une «peau de pet». Et que j'étais son premier essai, alors il y avait des choses à améliorer pour les suivants... :-) Entre autres «bugs», j'ai une peau fragile, c'est très facile de me faire des bleus. Comme je suis assez maladroite, je me cogne dans les meubles, sur mes pédales de vélo, etc., alors j'ai souvent de très beaux bleus sur les jambes. Mais là ce sont mes bras qui sont «décorés», grâce à un déménagement d'amis (un autre!) en fin de semaine. J'ai travaillé fort, on dirait... Quelques meubles, mais surtout des boîtes un peu trop lourdes.

Quelques décennies d'écart

«Système de son» d'un copain : vieille radio d'auto et caisses de son d'ordi... L'important, c'est que ça marche, n'est-ce pas?