Michou d'Auber
Je reviens de verser une petite larme à l'Outremont, devant Michou d'Auber, de Thomas Gilou.
On a souvent vu des histoires d'enfants juifs camouflés en chrétiens et cachés dans des villages pendant la Deuxième Guerre mondiale. Cette fois, c'est la même chose, mais avec un petit garçon d'origine kabyle pendant la guerre d'Algérie. Sa mère est à l'hôpital, son père doit travailler et ne peut pas s'en occuper. Messaoud est donc placé chez un couple plutôt gentil, sauf que le mari, paraît-il, déteste les Arabes. Alors sa femme donne une nouvelle identité au petit, qui devient Michou et blond.
Il y a des changements d'attitude pas très crédibles, Depardieu est quelque peu caricatural (ce ne sera pas la première fois), mais c'est quand même charmant. J'ai ri même si les gags sont très prévisibles. Le petit garçon (Samy Seghir) est tout mignon. Une critique ici, où l'on parle d'une tendance du cinéma français, « une tendance fatigante et pesante qui nous joue le refrain du bon vieux temps, de la vieille popote au coin du feu. Une certaine propension à relire le passé à l'aune du présent, avec complaisance, pour mieux se satisfaire de ce dernier. »