Bloguetrotter
Il y a quelques jours, en cherchant via Google des renseignements sur les élections qui ont lieu aujourd'hui à Cuba, j'ai trouvé le blogue de Hugo Morin, L'Esprit Vagabond. Il est actuellement à Cuba pour quelques jours, dans la région de Santiago. En fait, il est à l'hôtel où j'étais moi-même allée avec mon chum en 2005. J'ai donc pu envoyer mes salutations à une serveuse avec qui nous avions pas mal parlé (dans un mélange d'espagnol et de français). Les impressions de Hugo (ou est-ce Hugues?) sont très intéressantes, puisqu'il parle espagnol et qu'il a beaucoup voyagé en Amérique latine, donc il peut faire des comparaisons. Je vous incite à le lire et je vous en mets un extrait (il n'y a pas d'accents, puisqu'il utilise un ordi local) :
Santiago a un charme certain. Ville latino assez typique de ce que j'ai pu voir ailleurs sur le continent, avec son architecture coloniale un peu deglingue par endroits. Par contre, Santiago se distingue de la majorité des villes latinos que j'ai visité auparavant par plusieurs points:
Le trafic est peut-etre plus intense que le trafic occidental classique, mais il est de loin plus respectueux des piétons que partout ailleurs.
La ville elle-meme est étonnamment propre pour une ville latino du tiers-monde d'un million d'habitants. Ce n'est pas La Antigua Guatemala, mais c'est aussi propre que Campeche et cent fois mieux entretenu que plusieurs des grandes villes latinos.
Évidemment, il y a peu de commerces. Une tienda ici et là, mais ces choses sont rares ici. Incidemment, ce fait distingue particulierement Santiago par rapport aux typiques villes latinos, pleines de vendeurs de crap, d'artisanat, de produits divers, de CD et DVD pirates, et pleines de vendeurs ambulants qui vous offrent tout et rien sur la rue. Ce manque d'activités commerciales anarchiques se fait aussi ressentir sur le bruit ambiant. Ici, personne ne hurle pour vendre ses choses dans les rues, il n'y a pas de musique a tue-tete a tous les coins de rue, bref, c'est assez dépaysant, meme pour un voyageur habitué a la culture latino-américaine.
Santiago de Cuba est la seconde ville en importance du pays, qui est un pays relativement pauvre. Je ne sais pas si cette ville est représentative de l'ensemble de l'ile, mais je peux dire que contrairement a toutes les autres villes latinos d'importances, je n'ai pas vu de pauvreté extreme ici. Pas de mendiant (en fait, non, deux mendiants a l'entree de la Cathedrale), pas d'enfants qui viennent vous queter dans les rues ou dans les parcs, les gens n'ont pas l'air riches, évidemment, mais je n'ai vu personne vivre ou dormir dans la rue. Et je suis sorti du circuit typique du centro historico pour explorer quelques quartiers populaires. Et partout, on m'a regardé avec intéret mais salué avec respect également. S'il arrive que les gens demandent des choses (comme cette dame me demandant si j'avais du shampoing), ce n'est pas tant pour quémander le produit que pour obtenir un produit canadien, qui est de meilleur qualité que ce qu'on trouve dans les boutiques d'ici.