Je me décide enfin à raconter ma soirée d'hier. Je suis vraiment paresseuse pour ce qui est de bloguer, ces temps-ci. Je ne peux pas mettre la faute uniquement sur le travail. Après tout, la P'tite frisée a 6000 mots à traduire en une journée et elle a quand même réussi à écrire dans son blogue. (Pour vous donner une idée, quand on calcule les délais pour mes textes à traduire, on compte 1500 mots par jour, alors elle a à faire l'équivalent de 4 journées de travail en une!)
Je suis arrivée plus tard que d'habitude à la Quincaillerie, il était déjà 20h30. Moins de monde à cette heure-là que lors de mes deux expériences précédentes, mais les gens ont fini par arriver. On n'a pas rempli la place, cette fois, mais il y avait quand même pas mal de monde. J'ai trouvé tout de suite ma gang de traductrices, qui ne comptait à cette heure-là que deux membres (trois avec moi), Feloisa et la P'tite frisée. On avait hâte de voir Jiji, le traducteur nomade (Montréal-Ottawa-Paris-?), avec Couverte. Ils ont fini par arriver, il a suffi que j'aille me pointer le nez dehors (même si je ne fume pas) pour les faire surgir. À partir de ce moment, vu les bizarreries de la langue française, nous avons semble-t-il changé de sexe (sauf Jiji), puisque nous sommes devenus une gang de traducteurs. Ouais, c'est des choses qui arrivent. :-)
Je n'ai donc quitté ma gang que pour aller faire un tour de temps en temps, question de voir qui était arrivé et ce qui se passait en dehors de nos conversations de traducteurs. C'est ainsi que j'ai jasé un petit bout de temps avec François, puis salué Frank et Blork. «Trop de bruit pour que je puisse faire la jasette en anglais», leur ai-je lancé (en anglais, naturellement) avec mon plus bel accent de fille qui n'a pas parlé anglais depuis ma dernière rencontre avec eux, au lancement de livres de blogueurs. Blork m'a répondu que c'est aussi à cause du bruit qu'il ne pouvait pas jaser en français :-)
De retour à la table de mes collègues (il y avait là aussi France et Marie-Zen et d'autres dont je ne connais pas le nom - en lisant le billet de Feloisa, je me dis que c'est peut-être Moukmouk qui était à la même table, avec son manteau qui se retrouvait constamment par terre...), j'ai tellement jasé que j'en perdais la voix à force de pousser le volume pour me faire entendre malgré la musique. Je me suis sauvée quand Laurent (avec Christelle à l'éclairage) est venu nous interviewer (j'ai accepté à mon premier Yulblog, c'est assez, j'ai eu ma minute de célébrité). J'ai répondu à la question du Yulblog : «Si vous étiez acteur/actrice de film porno, quel nom choisiriez-vous?» Toutes les réponses ici. La fameuse formule que plusieurs mentionnent, c'est de combiner le nom de votre premier animal avec le nom de la première rue où vous avez habité. Dans mon cas, Frivole Papineau, ça manquait un peu de charme, alors je m'en suis tenue à mon nom de blogueuse, avec quelques «r» de plus à «rousse», qui se sont malheureusement perdus dans la transcription. Daniel n'a pas eu peur de venir se joindre à nous (les traducteurs sont une espèce un peu étrange, nous nous délectons notamment des fautes de français sur les emballages). Et Josh, toujours aussi charmant, nous a fait la bise en passant.
Je suis partie très tard (pour moi), vers minuit. En fait, nous étions 4 (traducteurs) à nous diriger vers la sortie et... je me suis retrouvée seule dehors. Jiji et Couverte se sont laissés convaincre, juste avant la porte, de rester encore un peu (ça a l'air qu'ils sont restés jusqu'à 3h) . Feloisa, qui était juste derrière moi, avait disparu - d'un coup de baguette magique, peut-être. Je suis donc allée retrouver mon vélo qui m'attendait sagement un peu plus loin et le temps que j'installe mon phare, mon feu clignotant rouge (j'ai décidé de ne plus être invisible dans le noir), ma selle, Feloisa m'a trouvée et j'ai fait un petit bout à pied avec elle jusqu'au métro, avant d'enfourcher ma monture, qui m'a emportée presque sans efforts jusqu'à la maison (ça roule tellement mieux les pneus bien gonflés, il faudrait que je fasse un effort pour les garder comme ça).
Bon, je comprends pourquoi je retardais le moment d'écrire ce message, je viens d'y passer plus d'une heure. Ça occupe, un blogue...
Pour finir, je vais citer Jiji et lui répondre : «Juste comme nous arrivions, une dame avec une bonne chevelure rousse se pointe le nez à l'extérieur. Je me dis "tiens, une rousse!" et puis je n'allume seulement lorsqu'elle me dit "Jean-Julien?" Ah, tiens, elle a reconnu mon "air d'enfant sage"... ou de "séducteur"? Oui, il s'agissait de Panthère Rousse!» Comme ça j'ai une «bonne» chevelure rousse? J'aimerais bien savoir en quoi elle est bonne. Allez Couverte, une définition! Non, ça ne me dérange pas d'avoir une bonne chevelure, mais de me faire traiter de «dame», ça me fait un peu un choc. Ah oui, c'est vrai, j'avais pris la peine de mettre une robe et un veston, ce qui changeait de ma tenue habituelle (jeans et polar), c'est peut-être ça. Jiji, je te l'ai dit, je suis une ado!!! Je suis plus jeune que toi, en tout cas côté maturité. :-) C'est comme à mon premier Yulblog où j'ai expliqué à Sp4m (qui n'était pas là hier) que je n'avais aucune envie de me faire vouvoyer au Yulblog, où tout le monde se tutoie. Une dame, moi? C'est vrai qu'à ce moment-là, Jiji ne m'avait pas encore vu faire mon numéro de strip-tease à l'envers, où j'ai même mis un pantalon sous ma robe pour ne pas avoir froid en repartant en vélo. Et la phrase que me disait souvent mon (ex-)chum et que je n'arrivais pas à me rappeler hier, c'est : «You can dress her up, but you cannot take her out!» (en blague, bien sûr, car il est encore plus mal habillé que moi et je ne suis pas sûre que ses manières soient meilleures). Ben oui, je suis pas sortable! Et je parle trop. Comme je l'ai écrit à Jiji, bâillonnez-moi la prochaine fois si nécessaire. C'est toujours mon ex qui s'exclamait fréquemment : «Duct tape!», bien qu'il n'ait jamais vraiment mis à exécution sa menace d'avoir recours au ruban adhésif pour se reposer un peu les oreilles...