lundi 27 août 2007

Molière

Je reviens de voir Molière, de Laurent Tirard, au Théâtre Outremont. J'ai hésité à y aller parce que j'étais fatiguée. Je n'ai pas assez dormi la nuit dernière à cause d'un bande de fêtards à quelques maisons de chez moi, côté ruelle, donc du côté où donne ma chambre. Je vais vous en faire des «Happy birthday dear Ryan» à 2h du matin dans la nuit du dimanche au lundi! Y'a du monde qui travaille le lundi! J'avais envie de sortir sur mon balcon et de crier «Allez Ryan! Go to bed et renvoie tous tes petits copains chez eux pour qu'on puisse enfin dormir!!!» J'ai fini par fermer les fenêtres, les bouchons n'ayant pas suffi.

Alors pour en revenir à Molière, pas de problème, ça m'a tenue bien réveillée et j'ai même beaucoup ri par bouts. Je ris encore toute seule en repensant à la scène de la chasse et à la tête que fait Fabrice Luchini (M. Jourdain)... Il est merveilleux dans ce rôle. Romain Duris (Molière) est correct et Laura Morante (Mme Jourdain) très émouvante. J'ai bien aimé aussi Édouard Baer dans le rôle de Dorante, supposé se faire l'entremetteur entre M. Jourdain et Célimène, interprétée par Ludivine Sagnier.

Ça en fait des liens... Je m'instruis en bloguant, à force de chercher des articles et d'en lire au moins des bouts.

Lundi prochain, 3 septembre, toujours à l'Outremont, on change de genre : Après la noce, de la réalisatrice danoise Suzanne Bier. 19h30, comme tous les lundis, et ça ne coûte que 5 $.

mercredi 15 août 2007

Cours du soir

Cette femme est dangereuse. Elle menace ma santé, ma carrière... À cause d'elle, je ne dors pas assez et je néglige mon travail. Oui, c'est de sa faute ces temps-ci si je me couche à des heures indues – genre 5h du matin... Je viens encore de lire un de ses livres en quelques jours, malgré un assez gros contrat de traduction. Lundi, j'ai voulu lire quelques pages en dînant et une heure et demie plus tard, j'étais encore assise sur un rebord de chaise, plongée dans Evening Class.

En français, ça s'appelle tout simplement Cours du soir. Et c'est encore meilleur que Circle of Friends (Le Cercle des amies), dont j'ai parlé récemment. Je viens de lire quelque part que Maeve Binchy n'a plus l'intention d'écrire de livres (elle est rendue pas mal plus vieille que sur la photo), c'est bien dommage... Mais il me faudra un bon bout de temps pour lire toutes ses œuvres.

J'ai adoré ce livre. L'histoire m'a rappelé un peu le film Italien pour débutants, de la réalisatrice Lone Scherfig (que j'avais beaucoup aimé aussi).

Dans un cours d'italien à Dublin se retrouvent des gens de toutes sortes de milieux. Signora, leur professeur, saura créer des liens entre ses élèves et la vie de plusieurs d'entre eux sera transformée.

Il y a quelques éléments un peu tirés par les cheveux (pourquoi une famille italienne très riche séjournerait-elle dans un hôtel modeste?), des changements parfois un peu trop rapides chez les personnages, mais ça n'a rien enlevé au plaisir de ma lecture. Je vais m'ennuyer de ces gens, j'ai eu l'impression de vivre avec eux pendant quelques jours...

Maintenant, je commence un recueil de nouvelles de Maeve Binchy, peut-être que ce sera un peu plus facile de faire des pauses entre les histoires?

lundi 13 août 2007

Avril

Oui, je sais qu'on est au mois d'août (l'été achève cependant, on annonce un maximum de 17 C pour vendredi...), mais Avril, c'est le titre du film de Gérald Hustache-Mathieu que je viens d'aller voir.

Une jeune novice élevée dans un couvent parce qu'on l'a trouvée bébé devant la porte s'apprête à prononcer ses vœux perpétuels. Elle apprend qu'elle a un frère jumeau et décide de partir à sa recherche.

Un très joli film, avec de belles images. Et ça se passe un peu en dehors du temps. Par une date mentionnée, j'ai fini par comprendre vers quelles années ça se passe, mais sinon, il n'y a à peu près aucun indice pour savoir. Les lieux sont intemporels, on ne voit pas de voitures, on ne sait pas trop (du moins au début) si les gens écoutent de la vieille musique ou si ça se passe il y a longtemps. C'était bien, ce dépaysement dans le temps.

Sophie Quinton, la jeune actrice qui joue la novice, a une beauté très lumineuse. Les paysages sont beaux et les acteurs masculins bien mignons. Il est question de peinture et plusieurs scènes sont composées comme des tableaux. Je suis sortie de là sereine, reposée. En plein ce qu'il me fallait comme pause dans ma traduction.

Et après le film (à l'Outremont, comme toujours le lundi), j'ai essayé un nouveau glacier sur la rue Bernard, question d'éviter la queue du Bilboquet. Ça s'appelle Léo le glacier et il y a une autre succursale avenue Duluth. Des parfums comme ananas-romarin ou campari-pamplemousse. J'ai essayé deux sortes : pomme verte et griottes. Miam! Pour découvrir d'autres glaciers avant la fin de l'été, vous trouverez ici une liste d'établissements moins connus que le Bilboquet ou Roberto.

Mise à jour : J'ai oublié de mentionner le glacier que j'ai essayé en fin de semaine, sur l'avenue du Parc juste au sud de St-Viateur, côté est. Pas un très grand choix, mais assez inhabituel. J'ai goûté à la glace au mamey (un fruit que j'ai vu à Cuba) et à celle aux dattes. Un peu trop sucré à mon goût mais quand même délicieux. Il y avait aussi de la glace au lulo, un fruit colombien, d'après ce que m'a dit le patron. Voici ce que je viens de trouver sur le lulo (aussi appelé naranjilla) ici :
«Lulo – Fruit des caraïbes. Le nectar de couleur naturelle vert pâle a un goût étonnant d’ananas et de fraise. Riche en vitamine C, fer et calcium, ce jus à la saveur un peu acidulée, est un calmant idéal pour la soif. Originaire du climat subtropical de la cordillère des Andes. La légende dit que les Indiens d’Équateur le prenaient comme seul aliment lors des longues marches vers les montagnes et les jungles car il leurs redonnait l’énergie perdue.»

Il faudra que j'y goûte la prochaine fois...

mercredi 8 août 2007

La vie continue

Je n'écris pas souvent et je parle presque uniquement des livres que je lis et des films que je vois. Pourtant j'ai encore une vie en dehors de ça. J'ai même eu beaucoup plus de sorties que d'habitude. Mercredi dernier, je suis allée faire un petit tour au Yulblog d'août. Il n'y avait pas beaucoup de gens que je connaissais, mais j'ai quand même eu une couple de conversations intéressantes. Jeudi, petite sorties de filles à l'Île noire (je vais si rarement dans les bars ces années-ci), puis souper sur la très agréable terrasse arrière du Pèlerin, juste à côté (rue Ontario entre St-Denis et Sanguinet). Vendredi, souper chez des amis à NDG. Samedi, baignade chez une amie près du parc des Îles-de-la-Visitation. Et dimanche, rien. Ou plutôt si, je suis allée au Marché central à vélo pour m'acheter un beau «petit» (pas mal gros en fait) sac à dos à la Mountain Equipment Coop. Mon vieux commençait à se désagréger. J'ai passé plein de temps à décider dans laquelle des nombreuses poches je mettais chacun des très nombreux objets que je traîne partout «au cas où»...

Et depuis lundi, je ne fais rien d'autre que traduire un texte pour une banque. Un peu moins platte que d'habitude, c'est un cours pour les nouveaux employés, en fait le manuel de l'animateur de la formation.

Tsiganes

Je suis tombée par hasard sur Tsiganes, de Jan Yoors, à la bibliothèque d'Outremont. Il paraît que c'est un «livre-culte», mais je n'en avais jamais entendu parler. Traduit de l'anglais (le titre original est Gypsies), il avait déjà été publié en français en 1968 sous le titre J'ai vécu chez les Tsiganes, mais le texte avait été abrégé d'un tiers.

Voici le résumé de l'éditeur :

« Une ville des Flandres dans l'entre-deux-guerres. Un gamin de douze ans fugue pour rejoindre une compagnie de Tsiganes qui passaient par là : une famille de Rom Lovara, ces dresseurs de chevaux qui sont considérés comme l'aristocratie des Fils du Vent.

Les parents du gamin le font rechercher, finiront par le retrouver. Il leur explique qu'il ne veut plus aller à l'école, qu'il veut suivre ses amis les Rom sur la route... Et, chose incroyable, les parents le laissent repartir. Devenu un Rom parmi les Rom, Yoors en racontant son aventure livre ce qu'on ne trouve dans aucun ouvrage : la vérité d'une culture dont tout Tsigane qui se respecte cache jalousement les secrets. Car ces gens affamés de liberté se font un devoir moral de mentir à tous ceux qui les interrogent...

Dès lors s'explique-t-on que ce livre-culte, à peu près seul de son espèce, trouve grâce aux yeux des Tsiganes eux-mêmes. Et soit considérés par quelques autres comme un bréviaire de l'insoumission. »


Ce récit de la vie d'un groupe de Tsiganes est parfois un peu répétitif, mais on sait en général si peu de choses sur les Rom que c'est très intéressant d'apprendre tous ces détails sur leur mode de fonctionnement, leur philosophie, leurs règles.