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dimanche 30 mars 2008

A Tranquil Star

A Tranquil Star est un recueil de 17 brèves nouvelles de Primo Levi. Elles ont été écrites à diverses époques (la première remonte à 1949) mais n'avaient jamais été publiées en anglais. (Je suppose qu'elles n'ont jamais été publiées en français non plus.)

Certaines sont intéressantes, comme Gladiators, où des gladiateurs affrontent des automobilistes dans une arène. One Night est une histoire troublante, un train qui s'immobilise sur des rails à cause de feuilles mortes. Je crois que ma préférée est The Magic Paint, qui parle d'une sorte de peinture pour attirer la chance. The Sorcerers démontre comment l'homme moderne ne sait pas fabriquer ce dont il a besoin dans la vie de tous les jours.

Les nouvelles sont résumées brièvement ici et vous trouverez des commentaires , le tout en anglais bien sûr. Pour ma part, j'avais laissé tomber ce livre en cours de lecture et puis je l'ai repris, j'ai relu rapidement les nouvelles que j'avais déjà lues et je me suis mise à les apprécier davantage. C'est assez inégal, mais j'aime bien parfois avoir sous la main un livre où je pourrai me contenter de lire quelques pages, sans être tentée de passer des heures dedans, quitte à laisse de côté les tâches que j'avais à faire...

mardi 25 mars 2008

Grand méchant loup

Eh oui, je viens de finir encore un polar. On retrouve dans Grand méchant loup, de James Patterson, le détective Alex Cross. Il existe une suite, Sur le pont du loup, mais je ne me jetterai pas dessus. J'ai aimé, mais sans plus. Et ça m'énerve de me rendre compte à la fin d'un polar que l'histoire reste en plan, il faut attendre la suite pour savoir la fin.

Résumé
Alex Cross vient d'entrer au FBI et affronte ici un personnage puissant et impitoyable dont on ne connaît que le nom : le Loup. À travers tout le pays, des femmes et des hommes sont enlevés en plein jour pour ensuite disparaître complètement. Très vite, Cross va comprendre que ces enlèvements ne sont pas faits en vue d'obtenir une rançon mais qu'ils font l'objet d'achat et de vente! Il semblerait que le Loup soit un ex du KGB, devenu chef d'une section de la Mafia Rouge en Russie et qui, en émigrant aux USA, a établi un nouveau règne de terreur au sein du crime organisé.

dimanche 23 mars 2008

La Trêve

La Trêve, de Primo Levi, est la suite de Si c'est un homme.

Quatrième de couverture
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de prisonniers italiens libérés par les Russes entame une longue marche de plusieurs mois pour rejoindre leur terre natale. " Accompagnés " par l'Armée rouge dans une réjouissante pagaille, se retrouvent pêle-mêle héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister. La Trêve est le récit picaresque - et authentique - de leurs tribulations extravagantes, souvent d'une drôlerie irrésistible, sur les routes d'Europe centrale. A travers la savoureuse confrontation de deux peuples, Primo Levi révèle les merveilleuses ressources d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin.

Il aura fallu 10 mois à Primo Levi pour rentrer d'Auschwitz. C'est ce qu'il raconte dans ce livre, moins sombre que Si c'est un homme puisqu'au lieu de mettre en scène des hommes que l'on tue, cette suite les montre en train de réapprendre à vivre, à manger, à rire. Mais il y a aussi l'angoisse, la nostalgie, des sentiments qu'il était impossible d'éprouver lorsqu'il fallait seulement tenter de survivre.

Il existe un film qui retrace l'itinéraire de l'auteur. Il s'intitule Le voyage de Primo Levi et a été réalisé par Davide Ferrario. Mais les chances qu'on puisse le voir ici sont bien minces... Il y a aussi La Trêve, de Francesco Rosi. Je ne l'ai pas vu, mais il paraît que ça n'est pas du tout fidèle au livre et que le cinéaste invente des scènes, notamment une histoire d'officier allemand qui se jette à genoux pour demander pardon...

Quelques extraits et commentaires ici. Personnellement, j'ai bien aimé.

vendredi 14 mars 2008

Adam and Eve and Pinch Me

J'ai lu jusqu'à 5 h du matin pour finir Adam and Eve and Pinch Me, de Ruth Rendell (à ne pas confondre avec le livre de Julie Johnston portant le même titre).

Jock Lewis aime raconter cette blague : «Adam et Ève et Pince-moi vont se baigner. Adam et Ève se noient. Qui reste-t-il?» Et bien sûr, lorsque son interlocutrice donne la bonne réponse, il la pince. Jock est un séducteur qui se fait entretenir par des femmes, leur «emprunte» de l'argent, puis disparaît pour en trouver une autre.

Un bon polar.

vendredi 7 mars 2008

Si c'est un homme

Si c'est un homme, de Primo Levi, est un récit à la fois terre à terre et bouleversant de la vie quotidienne dans un camp de concentration à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Vous trouverez un excellent résumé ici et des commentaires de lecteurs .

J'ai commencé ce livre il y a des semaines, au début je n'embarquais pas. Mais après quelques chapitres, j'ai eu envie de connaître la suite. C'est sûr que ce n'est pas une lecture de divertissement...

Quatrième de couverture
On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.

À une époque, j'ai effectivement lu beaucoup de témoignages de rescapés des camps, Français, Hongrois, Allemands... Mais ce récit est différent.

L'édition que j'ai lue comprend un appendice très intéressant écrit en 1976 où l'auteur répond aux questions qui reviennent le plus souvent dans les conférences qu'il donnait dans les écoles et ailleurs.

En refermant le livre, j'ai commencé immédiatement La Trêve, qui commence là où Si c'est un homme se termine. Ceux qui sont restés dans le camp sont gravement malades (les autres ont été évacués et sont pour la plupart morts durant la marche forcée qui a suivi), beaucoup d'entre eux meurent même une fois le camp libéré et les survivants ne sont pas tout simplement rapatriés chez eux. Il faut des mois avant qu'ils reviennent «à la maison». S'ils ont encore un foyer, car puisqu'il s'agit de Juifs d'Europe, leur famille a été souvent exterminée.

Voici le poème qui ouvre Si c'est un homme.

Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants.
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.


mardi 4 mars 2008

Le 5e ange de la mort

Je viens de finir Le 5e ange de la mort (The 5th Horseman), de James Patterson et Maxine Paetro. Mon impression? Bof...

J'avais déjà lu du Patterson, Le Masque de l'araignée et Au chat et à la souris. C'était pas le genre de polars que je préfère, mais j'avais quand même aimé. Celui-ci, pas vraiment. Il est courant dans un polar qu'il y ait deux intrigues parallèles, mais là ça ne fonctionne pas bien. L'une finit longtemps avant la fin du livre. Peut-être que j'aurais dû commencer par le premier (1er à mourir / 1st to Die) de la série du «Women Murder Club» et que ça m'aurait permis de m'attacher davantage aux personnages récurrents? Je l'ai pris à la bibliothèque en même temps que l'autre, on verra...

Présentation de l'éditeur
Dans l'hôpital municipal de San Francisco, les décès se succèdent de façon suspecte. Des malades sont soudain retrouvés morts alors que rien ne le laissait supposer. Les parents des victimes accusent l'hôpital. Pendant le procès, la mère d'un des membres du Women Murder Club succombe à son tour. Lindsay Baker, qui mène pourtant une autre enquête compliquée concernant de jeunes prostituées retrouvées mortes dans des voitures de luxe, va s'intéresser à ces étranges disparitions. Menant les deux affaires de front, Lyndsay, aidée par ses amies - Claire, la légiste, Yuki, l'avocate, et Cindy, la journaliste -, finira, après une série de coups de théâtre stupéfiants, par découvrir les coupables.

jeudi 14 février 2008

Mille Soleils splendides

Du même auteur que Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, Mille soleils splendides raconte l'histoire de deux femmes afghanes sur plusieurs décennies. Je l'ai lu en version originale américaine (A Thousand Splendid Suns).

«Comme Les Cerfs-volants de Kaboul, Mille Soleils splendides tente de montrer les répercussions que l'histoire violente de l'Afghanistan a pu avoir sur une poignée d'individus - répercussions qui s'achèvent par la mort d'un des personnages sous l'enfer des talibans, et la promesse d'une nouvelle vie pour l'autre. Et comme dans Les Cerfs-volants de Kaboul, on trouve dans le nouveau roman de Khaled Hosseini des scènes bouleversantes à vous fendre le coeur. [...] Khaled Hosseini a créé des personnages qui ont la simplicité et le caractère entier des figures de contes de fées. La sympathie qu'il fait naître à leur égard provient moins de leurs personnalités que des épreuves qu'ils doivent traverser : familles malheureuses, mariages forcés, gouvernements oppressifs et répression culturelle et morale. [...] L'auteur réussit à rendre palpable la réalité émotionnelle des existences de Mariam et de Laïla. En faisant surgir comme par magie la routine de leur survie au jour le jour, Khaled Hosseini parvient à nous faire saisir ce qu'était de la vie quotidienne à Kaboul - avant et pendant le règne écrasant des talibans.»
Michiko Kakutani, New York Times

Personnellement, j'avais préféré Les cerfs-volants de Kaboul. Et j'ai trouvé ce livre-ci extrêmement dur, il y a tellement de descriptions de brutalité contre ces femmes qu'on finit presque par avoir mal soi-même. Mais ça permet de comprendre un peu ce qu'ont à subir les femmes dans un pays où elles semblent moins bien considérées que des animaux et d'apprécier le courage qu'il leur faut pour résister à l'oppression.

lundi 4 février 2008

La Mort du démon

J'ai négligé ce blogue ces derniers temps, alors je vais devoir me rattraper et vous parler d'un seul livre, mais de 4 films...

Le livre d'abord. J'avais lu Une erreur judiciaire et ça m'avait donné envie de lire d'autres œuvres de Anne Holt.

La Mort du démon m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. En voici un bref résumé.

Olav est un jeune garçon de douze ans qui a fugué du foyer d'accueil pour mineurs Vârsol à Oslo. Il faut dire que le meurtre brutal de la directrice a profondément bouleversé les enfants et le personnel de l'établissement. Hanne Wilhelmsen, fraîchement promue au grade d'inspectrice principale, va découvrir que le centre dissimule bien des secrets.

Vous trouverez ici plein d'autres idées de polars scandinaves à lire.

dimanche 20 janvier 2008

Vous revoir

J'ai déjà fini Vous revoir, de Marc Levy, la suite de Et si c'était vrai. Je n'ai pas grand-chose à ajouter à mon billet précédent, sinon que c'est encore pire que le premier livre, aucune substance.

Ça doit être payant, faire une suite à un livre qui avait été publié en 33 langues et s'était vendu comme des petits pains chauds... Et le deuxième livre a été publié l'année où l'adaptation cinématographique du premier est sortie. Plus efficace que d'acheter des billets de loterie...

samedi 19 janvier 2008

Et si c'était vrai...

J'ai commencé Et si c'était vrai... jeudi soir et je l'ai fini vendredi soir. Et j'ai même commencé la suite, Vous revoir. Attention, ça veut pas dire que j'ai trouvé ça bon. Ça se lit très vite, disons. Surtout lorsqu'on lit en diagonale de plus en plus rapide les passages de «philosopherie». J'ai trouvé ici beaucoup de commentaires (de ceux qui mettent le moins d'étoiles) qui correspondent tout à fait à mon impression.

Présentation de l'éditeur
Que penser d'une femme qui choisit le placard de votre salle de bains pour y passer ses journées? Qui s'étonne que vous puissiez la voir? Qui disparaît et reparaît à sa guise et qui prétend être plongée dans un profond coma à l'autre bout de la ville? Faut-il lui faire consulter un psychiatre? En consulter un soi-même? Ou, tout au contraire, se laisser emporter par une extravagante aventure? Et si c'était vrai? S'il était vrai qu'Arthur soit le seul homme qui puisse partager le secret de Lauren, contempler celle que personne ne voit, parler à celle que personne n'entend?

(On dirait qu'il y avait un solde de «?» le jour où cette présentation a été écrite...) Un roman très très léger. Et tout à fait invraisemblable. Non, c'est pas l'histoire de la femme dans le coma dont l'esprit se matérialise ailleurs qui me dérange. Ça, je peux très bien l'accepter pour les fins de l'histoire. Mais c'est tout le reste. Les dialogues, par exemple, notamment un enfant de 10 ans qui ne parle absolument pas comme un enfant, même un enfant précoce. Et plein de situations auxquelles on ne croit pas, entre autres un grand hôpital américain où l'on entre comme dans un moulin. En commençant le livre, j'ai eu plusieurs moments où (déformation professionnelle de traductrice), agacée, je me disais : «Mais comment il disait ça en anglais? Quelle mauvaise traduction!» avant de me rappeler que ce livre a été écrit en français par un auteur français. Je suis tout à fait d'accord avec le commentaire de divadodue, sur le site d'Amazon :

«J'ai rarement été aussi frappée par la maladresse de style d'un auteur. Celui-ci, visiblement, n'est plus qu'à moitié francophone. Les tournures de phrases américaines sont légion et m'ont écorché les yeux. Désagréable.»

Je vais sans doute passer à travers la suite (Vous revoir) très vite, La situation y est retournée, c'est le type qui est dans le coma au lieu de la femme. Ça vire en vaudeville, là où je suis rendue Pourquoi je perds mon temps à lire ça? Je pense que c'est comme demander pourquoi on se bourre de chips qu'on n'aime pas vraiment. C'est pas tellement bon, c'est mauvais pour la santé mais une fois qu'on a commencé on ne peut plus s'arrêter.

En conclusion, si vous voulez un divertissement gnangnan, à l'eau de rose, pas vraiment crédible, si vous voulez une overdose de sucre, Et si c'était vrai... est le livre qu'il vous faut. Des fois, ça fait du bien de s'abrutir... et on est tellement content après quand on lit un bon livre!

jeudi 17 janvier 2008

Les cerfs-volants de Kaboul

J'ai vu le film il y a 3 semaines, la nuit dernière j'ai fini le livre. J'ai beaucoup aimé Les cerfs-volants de Kaboul, un roman très prenant et émouvant. Je vais sûrement lire le deuxième roman de l'auteur, Mille soleils splendides, qui a l'air excellent aussi.

Présentation de l'éditeur
De Kaboul à San Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté : l'Afghanistan. Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible. Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami. Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce une voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

Biographie de l'auteur
Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Fils de diplomate, il a obtenu avec sa famille le droit d'asile aux Etats-Unis en 1980. Son premier roman, Les Cerfs-volants de Kaboul, a bénéficié d'un extraordinaire bouche à oreille. Acclamé par la critique, il est resté de nombreuses semaines en tête des listes aux Etats-Unis, où il est devenu un livre-culte.

samedi 12 janvier 2008

Portraits d'après nature

Je viens de lire un autre Jane Smiley, après Moo. Portraits d'après nature est constitué de deux longues nouvelles. J'ai trouvé la première, Un amour ordinaire, un peu «platte», la deuxième plus intéressante. Mais Jane Smiley n'est vraiment pas mon auteur préféré...

Quatrième de couverture

Dans Un amour ordinaire, après de longues années de silence, une femme se laisse aller à révéler à ses enfants, désormais adultes, ce qui a provoqué l'éclatement du noyau familial. Soudain dépossédée de son secret, elle se sentira encore plus vulnérable quand, à leur tour, ses enfants lui dévoileront certains épisodes de l'existence chaotique qu'ils ont menée loin d'elle.

Dans Portrait d'après nature, Robert Miller est un vétéran du Viêt-nam qui, pour échapper aux errements de la société de consommation, s'était bâti un petit royaume perdu en pleine nature où il croyait vivre heureux en quasi-autarcie avec sa femme et leur jeune fils. Pourtant, au fil des saisons, il voit son univers s'anéantir quand l'enfant s'attaque dans un crescendo dramatique à tout ce que possède une petite fille de sa classe.

Si Jane Smiley trace dans ces deux longues nouvelles (qui ont la force et le fini de deux courts romans) le portrait de deux êtres complexes, elle conte aussi, avec finesse et chaleur, deux histoires d'amour pas comme les autres, deux histoires de paradis perdu.

dimanche 6 janvier 2008

Nous sommes vos fils

Comme vous le voyez, j'ai beaucoup lu pendant les Fêtes. En fait, j'avais commencé ce livre il y a plusieurs semaines, mais je l'ai lu lentement. Il ne s'agit pas d'un roman – malheureusement, car c'est une histoire bien triste... Nous sommes vos fils, de Robert et Michael Meeropol (We Are Your Sons, The Legacy of Ethel and Julius Rosenberg), est l'histoire du couple Rosenberg, des Américains exécutés en 1953 pour «conspiration en vue d'espionner». Au fil des années, j'avais lu des bribes d'histoire et j'étais curieuse d'en savoir plus. Ce livre est écrit par les deux fils de Julius et Ethel, qui avaient respectivement 10 ans et 6 ans au moment de la mort de leurs parents. Il comprend plus de cent lettres écrites par les époux Rosenberg, dans leur intégralité (un autre auteur avait utilisé des extraits de certaines de ces lettres, hors contexte, pour leur faire dire autre chose).

C'était long à lire, j'ai survolé certains bouts des lettres, mais c'était très intéressant. J'ai lu l'édition de 1975, peut-être la seule traduite, mais Robert et Michael (ils s'appellent Meeropol parce qu'ils ont été adoptés, une fois devenus orphelins – leur parenté, côté maternel et paternel, ne voulait pas se charger d'eux) ont publié une édition augmentée en 1986. Ils y réfutent notamment les arguments d'autres auteurs. Un des chapitres supplémentaires, «The Attempted Reconviction of Our Parents: Toward a New Cold War» est une réponse détaillée au livre The Rosenberg File, de Ronald Radosh et Joyce Milton.

Je ne veux pas détailler ici l'histoire des Rosenberg, il y a plein de choses sur Internet. Beaucoup considèrent que les documents «Venona» (des décryptages par les services secrets américains de messages soviétiques) publiés dans les années 90 prouvent que Julius Rosenberg était bien un espion. (La réaction des fils est ici et j'avoue que j'ai eu la même : ces documents proviennent du gouvernement américain et rien ne dit que tout y est vrai.) Toujours est-il que le procès des Rosenberg a été complètement ridicule, le juge avait pris une décision d'avance, on a laissé les témoins de l'accusation se concerter pendant des semaines (ou plus probablement, on leur a dicté un témoignage), tout reposait sur le témoignage du frère d'Ethel, qui en fait essayait de sauver sa peau et celle de sa femme.

Je vais essayer d'emprunter bientôt à la Grande bibliothèque Heir to an Execution, le film fait par Ivy Meeropol, la fille de Michael. Elle n'y raconte pas tellement l'affaire Rosenberg, mais plutôt ses conséquences pour sa famille.

Une erreur judiciaire

Comme le savent mes lecteurs réguliers, j'aime les polars. Et les polars scandinaves sont souvent excellents. Je viens de découvrir une auteure norvégienne en butinant au hasard dans les rayons de la bibliothèque. J'ai beaucoup aimé Une erreur judiciaire, de Anne Holt.

Présentation de l'éditeur
En Norvège, un serial killer est en liberté. Un tueur en série de la pire espèce. Qui séquestre les enfants et les assassine d'une manière indétectable par la police, et qui renvoie le corps de la victime à la mère avec cette note atroce : «Tu as eu ce que tu méritais.» Emilie, neuf ans et Kim, cinq ans, ont disparu. L'enquête est confiée à l'inspecteur principal Yngvar Stubo. Pour retrouver la piste du tueur, celui-ci fait appel à Inger Johanne Vik, une ex profiler du FBI. Leurs investigations vont les mener sur les traces d'Aksel Seier, condamné il y a quarante ans et exilé aux Etats-Unis. Mais est-ce lui le véritable coupable ?

Biographie de l'auteur
Anne Holt, ancien ministre de la Justice, procureur, avocate, journaliste à la télévision, est l'auteur de séries policières qui connaissent un immense succès dans les pays scandinaves (plus de 4 millions d'exemplaires vendus). Une erreur judiciaire est le premier volume d'une nouvelle série mettant en scène les enquêteurs Vik et Stubo.

Scarlet Feather

Je serai brève, puisque j'ai trop de livres et de films à présenter. Il suffit de dire que j'ai passé à travers les quelque 500 pages de Scarlet Feather (encore un Maeve Binchy) en quelques jours. Le livre existe en traduction, mais le titre français fait un peut dur : Les Saveurs de la vie.

Vous trouverez un résumé ici et et les impressions d'une lectrice . Elle a aimé et moi aussi.

C'est en bonne partie grâce à ce livre que mon séjour des Fêtes chez mes parents, où je m'ennuie souvent, a passé très vite. On y retrouve certains des personnages de Tara Road (Sur la route de Tara). Il vaut d'ailleurs mieux lire Scarlet Feather avant Tara Road.

3 livres, 2 films, une fête

J'ai le problème que tout blogueur connaît bien : des fois on n'a pas de matériel pour bloguer, des fois on en a trop. Comme je n'ai pas écrit depuis un bout de temps, les sujets se sont accumulés. Et comme je ne veux pas renoncer à mon habitude de parler de tous les livres que je lis et de tous les films que je vois, je vais devoir travailler fort – ou être brève, ce qui n'est pas facile pour moi. :-)

Alors je commence par la fête et je ferai des billets séparés pour les livres et les films.







J'ai fêté la Saint-Sylvestre en excellente compagnie, nous étions huit devant une excellente table. Comme mes amis n'aiment pas en général avoir leur photo sur Internet, je me contenterai d'images de la bouffe. Au menu : tartare de saumon, œufs durs avec œufs de lompe, salade aux cœurs de palmier, céleri-rave mayonnaise, tajine au poulet, riz, cœurs d'artichauts dans une béchamel au jambon, feuilleté au canard.

Nous avons eu trois fois plus de dessert que nécessaire : la merveilleuse tarte aux pacanes de Chantal, des biscuits (faits aussi par Chantal), une tarte pommes-canneberges-orange (je pense) de Première Moisson, des canneberges enrobées de chocolat, du fudge et des cerises. Il y avait aussi des fromages en bonne quantité, mais mon estomac n'avait plus de place...

Quelques courageux sont allés ensuite danser aux Bobards, mais les autres (dont je suis) sont restés écrasés à digérer tout ça...

mardi 11 décembre 2007

La bibliothèque d'Outremont

Depuis une semaine, la bibliothèque Robert-Bourassa, à Outremont, est complètement intégrée au réseau des bibliothèques de la Ville de Montréal. Avant, il fallait une carte spéciale (gratuite pour les Montréalais) que l'on devait aller faire émettre au Service des loisirs d'Outremont. Mais ils acceptent maintenant la carte de bibliothèque de Montréal. Leur catalogue est intégré au catalogue Nelligan et il est possible d'avoir accès à notre dossier d'emprunt sur Internet.

On peut prendre 20 documents à la fois – et ça peut être 20 CD si l'on veut! Il n'y a pas énormément de CD récents et la collection n'est pas très grosse, mais il y a un grand choix de Brassens, Brel, etc. (les classiques, quoi).

La bibliothèque d'Outremont est située au 41 avenue St-Just, au coin de Wiseman (une rue à l'ouest de l'avenue Outremont – et du Bilboquet, entre Bernard et St-Viateur). La station de métro Outremont n'est pas très loin. La bibliothèque est ouverte de 13 h à 21 h du lundi au vendredi (la section des enfants ferme un peu plus tôt) et de 10 h à 18 h le samedi et le dimanche. C'est une belle petite bibliothèque tranquille, avec une collection variée, en français et en anglais. Si vous êtes amateurs de polars, il y en a pas mal et ils sont classés à part (une section de polars en anglais et une section en français), donc c'est un bon endroit pour aller butiner dans les rayons et découvrir des auteurs. Il y a aussi une salle d'exposition, un bel endroit avec un piano à queue, éclairé par de grandes fenêtres.

lundi 10 décembre 2007

Moo

Je viens de finir Moo, de Jane Smiley. Je l'ai lu en anglais, mais il existe aussi en traduction française, avec le même titre. L'histoire se passe à la fin des années 1980. Je me permets de reprendre un extrait d'un blogue :

«Moo - son que fait la vache en anglais - est le nom d'une université située au milieu des champs de blé du Midwest américain. La confusion la plus totale et la plus acceptée y règne: manque et gaspillage d'argent, vaches folles, porcs engraissés en cachette et autres projets secrets, intrigues de tout poil y sont monnaie courante. Dans cette comédie de mœurs d'une succulente ironie, à travers le tableau d'un milieu parfaitement discordant réunissant cyniques et naïfs, carriéristes et penseurs des deux sexes, Jane Smiley - elle-même ancien professeur à l'université - brosse un portrait noir des années quatre-vingts, décennie marquée par une absence de repères et une soif compulsive de consommation.»
En 1995, l'écrivain Alison Lurie a écrit un article sur ce livre dans le New York Times.

J'ai vraiment ri à certains moments, mais j'ai trouvé le livre un peu long, pas toujours passionnant. Les personnages ne sont pas attachants - à part peut-être l'énorme cochon. :-)

dimanche 18 novembre 2007

Quentins

Je viens de finir Quentins (En dînant chez Quentin), de Maeve Binchy. C'était bien, mais pas le meilleur de cette auteure, moins prenant que d'autres de ses romans. L'histoire s'interrompt deux fois pour une série de petits chapitres où interviennent des personnages qui ne figurent pas dans le reste du livre. Lorsque j'ai lu la première de ces nouvelles, j'ai dû retourner en arrière pour voir qui étaient ces gens. J'avais lâché le livre quelques jours et je me disais que j'avais dû en oublier des bouts. Mais j'ai fini par comprendre que ça n'avait pas grand-chose à voir avec le reste. Il est question de faire un documentaire sur le restaurant Quentins, alors ces petites histoires sont des scènes que Ella imagine pour le film. J'ai bien aimé les personnages, comme toujours chez Maeve Binchy.

Présentation de l'éditeur
Dans le restaurant à la mode, Chez Quentin, se chuchotent mille confessions, histoires d'amour, de trahison et de vengeance, sans oublier celles concernant le personnel ou bien les propriétaires, les Brennan, pour lesquels la vie n'a pas toujours été tendre. C'est toute cette diversité dublinoise qu'Ella Brady veut célébrer en consacrant un documentaire à ce fameux établissement. Mais, alors que débute le tournage de son projet, Ella va devoir affronter une cruelle désillusion dans sa propre vie et devenir à son tour un objet de curiosité... Le réseau qui se tisse autour d'elle va lui faire prendre conscience que certaines passions sont trop secrètes pour pouvoir être racontées.

lundi 12 novembre 2007

Portraits de femmes

Vous vous ennuyiez de Maeve Binchy? Non, je ne l'ai pas abandonnée, je viens de lire un recueil de nouvelles, Portraits de femmes, publié en anglais sous le titre London Transports. Cette fois je l'ai lu en français, je crois que j'avais lu tous les autres en anglais. Je ne sais pas si ça a contribué au fait que je n'ai pas aimé ça follement. Je n'ai pas détesté non plus, mais ça manquait un peu de substance, comparé avec les gros romans de Binchy. Je viens d'en commencer un autre et je me suis encore couchée tard...

Présentation de l'éditeur : Qu'ont en commun Julia, une vierge de vingt-neuf ans surprise dans un sex-shop, Olive, une directrice d'hôtel un peu trop proche de ses clients réguliers, et May venue seule à Londres dans le plus grand des secrets? Tout comme Helen, Margaret, Jane, Vera et les autres héroïnes. Que Maeve Binchy a réunies, elles révèlent chacune un versant de la vie au féminin, un aspect du destin auquel une femme peut être confrontée au cours de son existence. Elle s'attarde à des thèmes qui lui sont chers et qui animent toute son oeuvre: la sexualité féminine, la peur du qu'en dira-t-on, l'esprit provincial, l'attrait irrésistible qu'exercent les grandes cités. Toutes les héroïnes y viennent ou y vivent, et toutes empruntent son célèbre métro aux noms de stations évocateurs.