mardi 26 février 2008

¡Cuba! - 3 expos, 2 séries de films

Le Musée des beaux-arts de Montréal présente jusqu'au 8 juin une grande exposition d'art cubain. À voir!

« L’exposition ¡Cuba! Art et histoire de 1868 à nos jours, qui réunit quelque 400 œuvres, est la première jamais réalisée sur l’art de cette île des Caraïbes, « la plus belle que l’œil humain ait jamais contemplée » (Christophe Colomb). Grâce à la collaboration du Museo Nacional de Bellas Artes et de la Fototeca de Cuba, et à celle de nombreux collectionneurs et de musées américains, dont le MoMA, cette exposition a permis de réunir, au-delà de toutes les frontières, un panorama complet de l'art cubain face à l'histoire. Cette exposition pluridisciplinaire, à la fois savante et vivante, rassemble plus d'une centaine de tableaux, incluant le prêt exceptionnel d’une immense murale collective de 1967 réalisée par de nombreux d'artistes, quelque deux cents photographies et documents d’archives, une centaine d'œuvres graphiques (notamment deux cabinets d'affiches avant et après la Révolution de 1959), des installations et des vidéos ainsi que des extraits de musique et de films.»

Je suis allée au vernissage il y a quelques semaines et après une heure trente, il me restait plusieurs salles à voir à l'étage, plus toutes les pièces exposées au sous-sol, dont la fameuse murale collective de 1967. Je vais y retourner un mercredi soir, lorsque le prix d'entrée est réduit de moitié (7,50 $ au lieu de 15 $ de 17 h à 21 h).

L'Esprit vagabond fait une excellente présentation de l'exposition. Le NY Times en a aussi parlé le 3 février.

Il reste encore une présentation gratuite de films sur Cuba à l’auditorium Maxwell-Cummings du Musée des beaux-arts, vendredi 29 février à 18h.

YOU CUBA (Royaume-Uni, Margaret Williams, 2004, 13 min, anglais, BETA SP) présente des solos et des duos de danseurs de la compagnie Danza Contemporánea de Cuba sur fond d’éblouissants paysages naturels cubains. SIN EMBARGO (États-Unis, Judith Grey, Katherine Cheng et Eva Orner, 2003, 49 min, espagnol s.-t. anglais, DV), dont le titre signifie à la fois « et pourtant » et « sans embargo », démontre l’inventivité cubaine, tant des artistes que des commerçants, face à la pénurie de biens qui touche le pays.

La Cinémathèque québécoise poursuit son cycle de films cubains le 2 mars (La Première Charge à la machette), le 23 mars (Giron) et le 30 mars (Strawberry and Chocolate) à 19 h. Vous trouverez le synopsis de chaque film ici.

Je vous signale également une exposition de trois peintres montréalais d'origine cubaine à la Galerie Arte Montréal, au 2154 rue Crescent, jusqu'au 6 mars. Vous y trouverez des tableaux de David Roche, Israel Gonzalez et Rubén Valdés. Une exposition de ces mêmes peintres a lieu en parallèle au restaurant Amarone, 1657 rue St-Denis, jusqu'au 30 avril. Il y a là des tableaux superbes et contrairement à ceux du Musée, vous pouvez les acheter!

Tout sur moi

Un de mes amis se plaint qu'on n'apprend pas grand chose sur moi en lisant ce blogue.
Alors voici quelques éléments de mon anatomie...

lundi 25 février 2008

Un secret

Le Théâtre Outremont présentait ce soir Un secret, de Claude Miller, un réalisateur que j'aime beaucoup.

François, timide et peu sportif, vit dans l'ombre de son père Maxime, un gymnaste accompli, et de sa mère Tania, une championne de natation. Pour fuir son quotidien, il s'invente un frère imaginaire courageux et athlétique. L'année de ses 15 ans, François apprend d'une amie de sa famille le lourd secret de la vie de ses parents avant et pendant l'Occupation.

On se promène entre le présent (1985, en noir et blanc), l'enfance (1955) et l'adolescence (1962) de François, et les évènements avant sa naissance (dans les années 30 et 40). Les sauts d'époque sont assez faciles à suivre. Les comédiens (Cécile De France, Patrick Bruel, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu, Mathieu Amalric) sont excellents, les images très belles, l'histoire touchante. Il s'agit d'une adaptation d'un livre autobiographique de Philippe Grimbert.

vendredi 22 février 2008

Téléphonie Vidéotron - mouais....

Ouf, je suis enfin à jour dans mes billets de blogue! Quelle idée, aussi, d'aller voir tant de films en si peu de temps! En plus de la paresse, j'ai eu une vraie raison pour prendre du retard. J'ai perdu ma connexion à Internet pas mal de fois depuis une semaine. Le problème, c'est que maintenant que j'ai la téléphonie Vidéotron, quans il y a des pépins, je perds aussi ma ligne téléphonique. Et je n'ai pas de cellulaire, alors je me trouve pas mal démunie quand ça coupe. Quand on se plaint à Vidéotron que c'est embêtant de les appeler quand on n'a pas le téléphone, on se fait répondre : «Mais vous n'avez qu'à aller téléphoner chez un voisin». Je m'imagine, aller déranger des voisins chaque fois... J'ai eu des coupures de quelques instants, mais aussi de plus d'une heure. Pratique quand on attend un appel d'une personne que l'on ne peut pas joindre soi-même. Et on a l'air fin lorsque ça coupe au beau milieu d'une conversation et que l'on ne peut pas rappeler. Grrr!!!

jeudi 21 février 2008

Taguée!

J'ai été taguée par Daniel. Zut de zut! Je sais que c'est parce qu'il m'aime bien, mais je préférerais autre chose comme démonstration d'amour, des fleurs, du chocolat, un grand sourire, mais pas un tague... :-(

Règles du jeu
- mettre le lien de la personne qui tague
- mettre le règlement sur votre blog
- mentionner 6 habitudes ou tics non importants sur vous-même
- taguer 6 personnes dans votre billet en mettant leur lien
- aller les avertir directement sur leur blog

  1. Je n'arrête pas de prendre des notes sur des petits papiers.
  2. L'hiver, quand l'air de l'appartement est sec, il m'arrive de me mettre les cheveux au-dessus de la bouilloire pour les faire friser. (C'était plus facile quand j'avais un humidificateur!)
  3. Je lis trop tard.
  4. J'adore dormir avec des pyjamas ou des robes de nuit en flanellette, même l'été s'il ne fait pas trop chaud.
  5. Je mange souvent de gros bols de yogourt nature auquel j'ajoute des tonnes de choses (fruits, noix, céréales, chocolat).
  6. J'aime pas les tagues. (Donc, je ne tague personne... ;-) )

lundi 18 février 2008

Le Peuple invisible

Je viens de voir à l'Outremont Le Peuple invisible, le film de Richard Desjardins et Robert Monderie sur le sort que les Blancs du Québec ont fait aux Algonquins.

Je vous envoie encore une fois lire la critique du Devoir. C'était très intéressant, mais je crois que j'étais trop fatiguée pour vraiment apprécier...

dimanche 17 février 2008

Borderline

Je vois rarement les films dès leur sortie, mais on m'a invitée au cinéma et j'ai donc vu Borderline dès sa deuxième semaine en salles. Un film de Lyne Charlebois, d'après les deux romans de Marie-Sissi Labrèche, Borderline et La Brèche, mettant en vedette Isabelle Blais, Angèle Coutu, Sylvie Drapeau et Jean-Hugues Anglade.

La bande-annonce est ici et vous trouverez une critique d'Odile Tremblay . J'ai aimé, mais ce ne sera pas mon film préféré de l'année...

jeudi 14 février 2008

Un rapace derrière chez moi!

Non, je ne parle pas des commerçants de l'autre côté de la ruelle... :-)

J'ai eu la surprise aujourd'hui de dîner en compagnie de cet oiseau inhabituel, perché derrière chez moi. Il est resté là très longtemps. Au début, je n'osais pas trop bouger de ma place à la table de cuisine, de peur qu'il me voie par la fenêtre et ne soit effrayé, mais en fait j'ai pu prendre plein de photos, même dehors sur la galerie. J'aurais voulu le voir s'envoler parce que je me disais que son vol devait aussi être très différent de celui des oiseaux qu'on voit d'habitude. Alors j'ai fait toutes sortes de bruits, mais il n'a pas bronché, se contentant de tourner la tête à gauche et à droite. J'ai raté son envol, il est parti pendant que je téléphonais à mon amie Line pour le lui décrire. Je lui ai envoyé des photos et elle m'a dit que c'est une buse.

Mille Soleils splendides

Du même auteur que Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, Mille soleils splendides raconte l'histoire de deux femmes afghanes sur plusieurs décennies. Je l'ai lu en version originale américaine (A Thousand Splendid Suns).

«Comme Les Cerfs-volants de Kaboul, Mille Soleils splendides tente de montrer les répercussions que l'histoire violente de l'Afghanistan a pu avoir sur une poignée d'individus - répercussions qui s'achèvent par la mort d'un des personnages sous l'enfer des talibans, et la promesse d'une nouvelle vie pour l'autre. Et comme dans Les Cerfs-volants de Kaboul, on trouve dans le nouveau roman de Khaled Hosseini des scènes bouleversantes à vous fendre le coeur. [...] Khaled Hosseini a créé des personnages qui ont la simplicité et le caractère entier des figures de contes de fées. La sympathie qu'il fait naître à leur égard provient moins de leurs personnalités que des épreuves qu'ils doivent traverser : familles malheureuses, mariages forcés, gouvernements oppressifs et répression culturelle et morale. [...] L'auteur réussit à rendre palpable la réalité émotionnelle des existences de Mariam et de Laïla. En faisant surgir comme par magie la routine de leur survie au jour le jour, Khaled Hosseini parvient à nous faire saisir ce qu'était de la vie quotidienne à Kaboul - avant et pendant le règne écrasant des talibans.»
Michiko Kakutani, New York Times

Personnellement, j'avais préféré Les cerfs-volants de Kaboul. Et j'ai trouvé ce livre-ci extrêmement dur, il y a tellement de descriptions de brutalité contre ces femmes qu'on finit presque par avoir mal soi-même. Mais ça permet de comprendre un peu ce qu'ont à subir les femmes dans un pays où elles semblent moins bien considérées que des animaux et d'apprécier le courage qu'il leur faut pour résister à l'oppression.

Le bonheur d'Emma

L'Outremont présentait cette semaine Le Bonheur d'Emma, l'adaptation du roman de Claudia Schreiber intitulé Les Amis d'Emma (dont j'avais parlé ici). Ce film de Sven Taddicken, que j'ai vu en v.o. allemande avec sous-titres français, est plein de tendresse.

Couverte de dettes, Emma élève seule des cochons dans une vieille ferme délabrée. Elle traite ses animaux avec amour et tendresse jusqu'à leurs derniers instants. Max, un homme solitaire, apprend qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. Il vole de l'argent pour s'envoler vers le Mexique, mais à la suite d'un accident de voiture, il aboutit plutôt chez Emma, qui voit en lui un don du ciel...

Les acteurs sont excellents, en particulier Jördis Triebel. «Pour se préparer à être Emma, la comédienne a passé trois semaines à travailler dans une ferme. Elle a aussi fait de la musculation, ce qui lui permet, le moment venu, de transporter Max, son homme, dans ses bras. Et elle a passé son permis, pour pouvoir conduire le tracteur et la mobylette. Enfin, elle a appris à jouer... en compagnie de cochons. À leur montrer qu'elle est le chef. Pas facile. Ce sont des divas: «Je vous jure, ils savaient qu'on attendait après eux et ils en profitaient!» rigole cette trentenaire qui sait maintenant que le bonheur est dans le présent.» (Cyberpresse)

Le personnage de Max est moins bien dessiné que dans le livre, mais les très belles images compensent amplement.

lundi 11 février 2008

Les Aventures de Juan Quin Quin

Toujours à la Cinémathèque, dans le cadre de la série Cuba! Art et histoire, présentée en parallèle avec l'exposition portant le même titre au Musée des beaux-arts de Montréal, j'ai vu cette fois Les Aventures de Juan Quin Quin, un film réalisé en 1967 par Julio Garcia Espinosa, disponible au Québec en DVD.

Un ancien sacristain, après avoir tenté sa chance avec les combats de coqs, le cirque et la corrida, devient guérillero.

Un classique du cinéma cubain. Personnellement j'ai trouvé ça un peu platte, mais c'est un «must» pour ceux qui s'intéressent à l'histoire du cinéma. «Le style extrêmement moderne du réalisateur, précurseur des choses à venir sur bien des aspects (surtout pour le générique d'ouverture il est vrai), surprend encore de nos jours: écran divisé, montage incluant les mêmes plans plusieurs fois de suite, choix d'angles téméraire, animation superposée à l'image, etc.» (Le Coin du DVD)

mardi 5 février 2008

Across the Universe

Je viens juste de voir à l'Outremont Across the Universe, de Julie Taymor, mais il est déjà disponible en DVD. Des chorégraphies spectaculaires et plein de chansons des Beatles dans de nouvelles interprétations fort intéressantes.

Synopsis
Une histoire d'amour dans les années 60, au coeur des manifestations anti-guerre, des voyages spirituels et du rock’n roll, qui part des docks de Liverpool vers le psychédélique Greenwich Village, des émeutes de Détroit aux champs de bataille du Vietnam. Jude (Jim Sturgess) et Lucy (Evan Rachel Wood) sont plongés, avec des groupes d'amis et de musiciens, dans le tumulte des années anti-guerre et des révolutions culturelles, guidés par "Dr Robert" (Bono) et "Mr Kite" (Eddie Izzard). Jude et Lucy sont la proie des forces tumultueuses qui secouent l’époque et vont les obliger à se trouver eux-mêmes pour se retrouver l'un l’autre...

La Mort d'un bureaucrate

Mes titres sont gais ces temps-ci, n'est-ce pas? Après La Mort du démon et There Will Be Blood, voici encore un mort. Mais cette fois, il s'agit d'une comédie. La Mort d'un bureaucrate n'était malheureusement présenté qu'une fois à la Cinémathèque, dimanche 3 février.

La Mort d'un bureaucrate est un film de Tomás Gutiérrez Alea (le réalisateur de Mémoires du sous-développement et, avec Juan Carlos Tabio, de Fraise et chocolat). C'était la deuxième fois que je voyais cette comédie satirique de 1966 et j'ai encore beaucoup ri. Le film est dédié notamment à Laurel et Hardy, à Buster Keaton, mais aussi à Buñuel (pour les séquences de rêves).

Un prolétaire exemplaire est enterré avec tous les honneurs qui lui sont dus. Malheureusement ses papiers le sont avec lui. Comment les récupérer?

Persepolis

Note : Ce billet et ceux de toutes les dates ultérieures jusqu'au 21 février inclusivement ont été en fait publiés le 21 (ou la nuit suivante). J'ai été très paresseuse ces temps-ci, mais pour ne rien oublier, j'ai enregistré des brouillons de billets. Alors ça vous fera plein de lecture pour la fin de semaine... Et je vais essayer d'être brève, sinon je vais passer la nuit là-dessus!

J'ai beaucoup aimé Persepolis, un film d'animation de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi, d'après les bandes dessinées de cette dernière.

Vous trouverez un résumé plus quelques commentaires ici et la bande-annonce . Le film a été projeté très discrètement dans une toute petite salle de cinéma à Téhéran.

lundi 4 février 2008

There Will Be Blood

Le Cinéma du Parc présente There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson, en version originale avec sous-titres français. Je n'étais pas sûre d'avoir vraiment aimé ce film, j'ai trouvé que la fin tombait un peu à plat, mais je viens de lire des explications qui me font y trouver un peu plus de sens.

Daniel Day-Lewis est extraordinaire dans ce personnage inquiétant, cet homme qui n'aime personne. La musique de Johnny Greenwood (Radiohead) est inquiétante aussi. On entend également du Arvo Pärt et du Brahms. Les images sont superbes.

Le scénario s'inspire de Oil!, un roman de Upton Sinclair oublié en 1927.

Je ne peux pas vous résumer le film, mais en voici la bande-annonce. Vous trouverez un résumé et des commentaires ici. (Attention, ne lisez pas le commentaire intitulé «La ruée vers l'or noir» si vous n'avez pas vu le film, car il révèle en partie la fin.)

La Mort du démon

J'ai négligé ce blogue ces derniers temps, alors je vais devoir me rattraper et vous parler d'un seul livre, mais de 4 films...

Le livre d'abord. J'avais lu Une erreur judiciaire et ça m'avait donné envie de lire d'autres œuvres de Anne Holt.

La Mort du démon m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. En voici un bref résumé.

Olav est un jeune garçon de douze ans qui a fugué du foyer d'accueil pour mineurs Vârsol à Oslo. Il faut dire que le meurtre brutal de la directrice a profondément bouleversé les enfants et le personnel de l'établissement. Hanne Wilhelmsen, fraîchement promue au grade d'inspectrice principale, va découvrir que le centre dissimule bien des secrets.

Vous trouverez ici plein d'autres idées de polars scandinaves à lire.