Super Nuit blanche!
J'ai beaucoup aimé ma Nuit blanche. J'étais d'abord supposée y aller avec des amis, mais en fin de compte, j'ai passé la nuit toute seule et je ne l'ai pas regretté. Comme je ne suis pas tellement noctambule ces années-ci, je pensais avoir du mal à durer jusqu'au matin, mais pas du tout. J'ai vu les feux d'artifice au Vieux-Port, «pris une brosse» (à toilette pour pouvoir la traîner dans mon sac à dos, mais bien des gens se sont promenés avec un balai ou une vadrouille toute la nuit) au Centre de design de l'UQAM, vu le délirant Polyester de John Waters (avec doublage québécois absolument tordant) en odorama à la Cinémathèque, jeté un bref coup d'oeil à l'usine C, laissé tomber les tziganes du Lion d'or vu la file qui n'avançait pas, refusé l'invitation de participer à un collage à l'Espace Loto-Québec, visité des expos et regardé des petits spectacles de danse au Musée McCord. J'ai même vu des vêtements en gazon (du vrai gazon, bien long, avec de la terre entre deux couches de tissu – excuse-moi un instant, chéri, il faut que j'arrose ma robe avant de sortir!) que l'artiste devrait proposer aux candidats des divers partis, puisqu'ils se disent si «verts»... Il n'était même pas 2 heures et j'ai marché jusqu'à la Place des arts. J'y ai admiré les «intérieurs» de Karine Giboulo, passé quelques minutes au Piano Nobile, où chantait Florence K., puis j'ai abouti sur une chaise à regarder les gens qui faisaient réagir le plancher musical (un séquenceur contrôlé par les pieds). Je pense que c'est ce que j'ai préféré dans ma soirée. Les «performeurs» changeaient constamment et c'était passionnant de regarder les gens essayer de comprendre comment modifier les sons. Au Musée d'art contemporain, la queue pour les expositions temporaires n'était pas trop longue à 3h du matin et j'ai donc pu découvrir les machines bizarres de Jean-Pierre Gauthier. J'ai eu la chance de me trouver tout près des portes du complexe Dejardins à 4h lorsqu'ils les ont ouvertes (alors que l'affiche annonçait l'ouverture pour 4h30) et j'étais dans les 100 premiers à attendre en haut des escaliers roulants, attente meublée par des conversations intéressantes avec mes voisins. L'omelette de 10000 oeufs n'était pas encore tout à fait prête, mais j'en ai eu à la fin de mon déjeuner. J'ai réussi à attraper la dernière navette gratuite vers le Plateau Mont-Royal et j'ai donc pu descendre à 10 minutes à pied de chez moi juste avant 6h.
J'ai failli avoir un accident en début de soirée. Des gens sont descendus d'un taxi et l'un d'eux a décidé de sauter le banc de neige pour aboutir sur le trottoir... à l'horizontale. Le problème, c'est que je passais juste à ce moment-là et j'ai reçu un coup de pied en plein sur l'os de la cheville. Heureusement, après quelques minutes de boitillement, la douleur a passé.
C'était la deuxième fois que je participais à la Nuit blanche mais l'an dernier, j'avais fait pas mal moins de choses et j'étais rentrée tôt, achevée par un bout de concert d'orgue... Je vais sans doute récidiver l'an prochain.
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