lundi 15 octobre 2007

Une pilule, une p'tite granule...

Je reviens de la pharmacie et c'est la première fois que je me décidais à apporter une bouteille pour faire remplir une ordonnance. J'avais peur que la pharmacienne refuse pour des raisons d'hygiène (même si c'est ma bouteille qu'elle me redonne, elle pourrait avoir peur de manipuler quelque chose de pas neuf, plein de mes microbes, beurk! :-) ), mais elle a accepté sans hésitation. Ça vaut la peine, surtout quand on a à faire remplir une ordonnance chaque mois (ils ne peuvent pas m'en donner pour plus d'un mois à la fois, à cause des règles de la RAMQ) et qu'on met 30 petites pilules dans une bouteille qui pourrait facilement en contenir quatre fois ça.

À mon retour, j'ai décidé de voir ce que j'avais dans mes armoires, en fait de bouteilles vides de pilules (en plus des très nombreuses que j'ai mises au recyclage ces dernières années). Comme vous pouvez le constater sur la photo, il était grand temps que je me décide à me dégêner et à apporter ma bouteille. Je me dis toujours que ces petits contenants peuvent servir pour de la vinaigrette, des clous, des épingles, etc. mais ils finissent pas simplement s'empiler dans l'armoire... La prochaine étape sera d'apporter des contenants lorsque je vais acheter du vrac, des amandes par exemple.

Je me considère relativement écolo, je n'ai pas de voiture, je recycle tout ce qui est accepté dans la collecte sélective, je ne suis pas très consommatrice, j'achète souvent des vêtements usagés, ça fait plus de 20 ans que j'apporte mes sacs à l'épicerie la plupart du temps. Pour ce qui est des sacs, c'est une habitude que j'avais prise au cours d'un long voyage en Europe, où à l'époque, les sacs de plastique n'allaient pas nécessairement de soi. Après s'être retrouvé avec un pain entouré à moitié d'un petit bout de papier en France et des tomates dans un cornet de journal en Pologne, entre autres nombreux exemples, on apprend à traîner son sac. Mais à Montréal, en 1984, j'avais l'air d'une extra-terrestre avec mon sac de coton, on essayait de me mettre un sac de plastique dedans «pour ne pas le salir», il fallait que je sois très rapide pour réussir à devancer l'emballeur et on me regardait avec un drôle d'air. Ça a bien changé depuis. Dans les épiceries de mon quartier (mon cher Mile-End), il y a souvent plusieurs clients de suite à la caisse qui ne prennent pas de sac. Et tout à l'heure à la Fruiterie Mile-End, quand j'ai dit que je ne prenais pas de sac, la dame m'a dit : «Un petit geste pour protéger l'environnement.» Mais pour en revenir à mes habitudes écolo, j'ai encore bien du chemin à faire, en général pas par ignorance, mais par paresse, ou parfois un peu la gêne, comme dans le cas des bouteilles à la pharmacie. C'est un peu ridicule d'être gêné pour des choses comme ça, il faut essayer et le pire qui peut arriver, c'est qu'on nous dise non.

Cécile Gladel lance aujourd'hui son livre L'Écolo écono, qui sera en librairie dès mercredi, je pense. Il y a sûrement là-dedans plein de trucs que je pourrais mettre en pratique.

Ce billet est ma participation au Blog Action Day, qui a pour thème cette année l'environnement. C'est chez Cécile que j'ai appris l'existence de cette journée.

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